Ingrédients pour 10/12 debla :
• 200 g de farine «Mémé Hélène»
• 2 œufs
• 3 cuillères à café de farine
• 1 blanc d’œuf
• de l’huile de tournesol pour la friture.
Sirop au miel :
• 50 g de miel
• ½ citron
• 250 g de sucre semoule
• 1 cl d’eau de fleur d’oranger
• 1 cuillère à café de fécule de pomme de terre.
Décoration : graines de sésame, pistaches en poudre.
Dans un saladier, préparez la pâte des debla en incorporant les œufs à la farine. Mélangez.
Avec les mains, pétrissez le mélange jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène, proche de la pâte à pain. Si la pâte colle, rajoutez un peu de farine. Laissez reposer la pâte 30 min dans un linge sec.
Saupoudrez le plan de travail avec 1 cuillère à café de farine.
Pétrissez la pâte. Remodelez-la en boule, pétrissez de nouveau en la saupoudrant de farine si besoin. Etalez-la avec un rouleau à pâtisserie en la retournant plusieurs fois. La pâte doit être très fine. Si vous possédez une machine à pâte, utilisez-la. Vous obtiendrez plus facilement une pâte extra fine.
Découpez la pâte en longs rubans. Préparez le sirop en pressant le ½ citron. Faîtes-le chauffer avec le miel, le sucre semoule, l’eau de fleur d’oranger, la fécule de pomme de terre et 30 cl d’eau. Coincez les rubans de pâte entre l’index et le majeur. Enroulez-les entre vos doigts. Collez l’extrémité avec le blanc d’œuf légèrement battu.
Plongez délicatement les debla dans l’huile de friture chaude. Retournez-les avec une écumoire. Épongez. Trempez chaque debla dans le sirop au miel. Décorez de graines de sésame, de poudre de pistaches. Conservez quelques-unes natures. Vous aurez ainsi une belle présentation.
Anecdote : Une autre grand-mère juive italienne de Livourne, Mme Boccara, qui voulait préparer une douceur (dolce) à des hôtes inattendus a créé cette splendeur “la manicotti”. Avec juste des œufs et de la farine, elle confectionna une pâte, fit des rubans et les jeta dans de l’huile bouillante. Puis les enroba de miel afin de donner un mets riche à ses convives. Ainsi, les manicotti virent le jour en ce début du XIXe siècle.
Bien des années plus tard, les quatre filles de madame Boccara partirent, comme beaucoup de juifs italiens, s’installer en Tunisie. Au sein de leur famille, elles continuèrent à confectionner cette pâtisserie, perpétuant ainsi la création de leur maman.
La recette familiale se raffina et se parfuma avec l’ajout notamment de la célèbre fleur d’oranger de Tunisie dans le miel. Les manicotti s’ornèrent aussi de graines de sésame ou de poudre de pistaches. C’est comme cela que je les apprécie et les prépare pour ma petite famille.